Smartphone : le roi de l'hypnose
Pour me déplacer en ville, j’ai fait le choix de n’utiliser que mes pieds. Certes, mes déplacements sont plus lents, mais quel bonheur ! Je redécouvre ma ville (et je n’en connais plus les sous-sols), je vois la lumière du jour et les gens qui vaquent.
Et je vois ceux qui marchent, la tête penchée sur leur smartphone (malheureusement, j’en fais trop souvent partie). Il ne s’agit pas pour moi de dénoncer le smartphone en bloc, il est parfois très utile. Mais savez-vous que le simple fait de regarder vers le sol en permanence génère automatiquement de la tristesse ? Le cerveau est fabriqué comme ça. Savez-vous que le simple fait de regarder devant soi améliore l’humeur en seulement 3 semaines ? Notre simple position physique devant nos téléphones nous rend « naturellement » plus tristes !
Je ne vais pas faire ici la liste dramatique des méfaits du téléphone : atrophie de la zone de Broca (Cf. l’article sur cette zone du cerveau responsable de l’acquisition du langage dans notre cerveau générant perte de l’écriture, perte de la lecture, perte du maniement des concepts), atrophie des fonctions de mémoire (Wikipedia est tout de même plus rapide), diminution du sens de l’orientation (avoir les yeux rivés sur Google maps, c’est plus facile que de mémoriser, regarder les noms de rues et apprendre le paysage) usure prématurée des yeux, hausse du niveau de stress si nous recevons l’actualité et toutes les “alertes” (mot suggestif si il en est), ou simplement par l’ « urgence » de répondre à un message, désocialisation (voir les nombreuses études à ce sujet), hausse des symptômes de surpoids, etc. Et pourtant, comme le disait la pub d’Apple : « il y a une application pour ça » … connaitre, prévoir, draguer, manger, reconnaitre des fleurs, notre téléphone fait tout et … nous prive de tout faire ! Il se rend indispensable avant même que nous en ayons pris conscience (voir ici pour une vision “amusante” de la manière dont nos smartphones nous avalent).
Mais il n’est pas indispensable ! Loin s’en faut.
Sortons de cet état d’hypnose qui consiste à nous faire croire que sans smartphone on ne peut rien faire. On peut vivre, draguer, rencontrer, voir, sentir, ressentir. Les smartphone nous coupent de nos sens et de notre humanité.