Pas de commentaires

Vous avez peut-être remarqué que l’on ne peut pas faire de « commentaires » à la suite de mes articles, de même, on ne peut pas les « noter » et je ne suis pas présent sur FaceBook ou les réseaux sociaux …

Pour être tout à fait complet, le seul « réseau social » où vous me trouverez s’appelle « Google My Business », il est le reste de mon « ancienne vie » que je n’ai pas réussi à supprimer. Mais pourquoi ai-je décidé de couper tout cela ? Ce matin, je lis quelques articles sur France Info et je regarde les commentaires. Ils sont parfois judicieux, souvent colériques et finissent souvent en insultes entre commentateur.trices. Quant aux « notes » que l’on peut désormais aussi donner aux médecins comme on les donne aux restaurants, elles ne parlent que de celui.celle qui les donne, de son humeur, de ses attentes et de son caractère. Au début de mon activité d’hypnothérapeute, je voyais certain.es de mes confrère.soeurs, passer plus de temps à se faire connaître sur les réseaux sociaux qu’à faire leur métier ou à se former, voire simplement à vivre IRL (« In Real Life » comme on dit si joliment).

Récemment, je lisais dans une revue digitale sur la psychologie, qu’une psychologue vantait l’intérêt de l’Intelligence Artificielle pour aider ses patients (elle les pousse aussi au suicide semblerait-il), outre le fait qu’elle (la psychologue) se tire une balle dans le pied, selon moi, elle oublie que « soigner » n’est pas qu’une technique, si les connaissances académiques sont importantes, elles sont loin d’être le seul « ingrédient » nécessaire à la guérison, avant toute chose, il y a la relation, l’humanité. Car si certain.es d’entre nous éprouvent le besoin de prendre soin de leur psyché, c’est bien qu’ils.elles s’y sentent mal et ce malaise ne parle que d’une chose : la relation humaine, qu’elle soit avec l’autre ou avec soi-même. Dans l’un des premiers cours qu’a dû recevoir cette psychologue, on a dû évoquer « l’alliance thérapeutique » et le fait qu’il a été prouvé qu’elle représente la majorité du processus de guérison. L’alliance thérapeutique, c’est simplement la relation qui se créée entre un thérapeute et son patient : la confiance, l’empathie, la compréhension, les regards, … On pourra sans doute m’objecter que tout cela peut être reproduit par une machine et c’est sans doute vrai, mais tout cela sera « faux » et c’est le faux qui rend malade. L’IA marchera peut-être avec certaines personnes, celles qui auront laissé leur cerveau à l’IA et au monde virtuel qui se construit, l’alliance thérapeutique après tout, doit aussi fonctionner entre robots. Quant à moi, j’ai le droit d’avoir plus de difficultés avec cette personne et moins avec cette autre parce que c’est plus compliqué, je n’ai pas à être parfait comme vous n’avez pas à l’être dans votre métier. En revanche, j’ai le devoir de faire de mon mieux et de mettre tous les moyens dont je dispose au service de ceux.celles qui me demandent de l’aide, y-compris, celui de les adresser à quelqu’un d’autre qui me semblera meilleur.e que moi pour cette personne-là.

Pourquoi ne vais-je pas sur les réseaux sociaux, pourquoi ne peut-on noter mes articles ? Parce que je veux être humain et rester dans la Vie. Je veux me reposer sur le bouche-à-oreille et non pas sur les « likes ». Chacun.e peut me critiquer, m’aimer ou me détester mais il.elle peut le faire en parlant de moi à une autre personne, en se montrant, en s’expliquant et il.elle peut préciser s’il me connait ou pas, si il.elle a déjà travaillé avec moi ou si son avis est basé sur des apparence ou des « on-dit », ce dont il.elle a parfaitement le droit.

« Si vous traitez une maladie, vous gagnez ou vous perdez. Si vous traitez une personne, je vous garantis que vous gagnerez, quel que soit le résultat ». Robin Williams dans le rôle du Docteur Patch, (excellent) film qui retrace la vie du docteur Adams.

Faites-le test : sortez dans la rue et dites bonjour à des inconnu.es. Ressentez ce que cela vous fait.

Pas de mesures non plus

Sur tous les sites éditoriaux, l’audience est mesurée. Combien sont-ils.elles à être venu.es sur le site, cet article a-t-il été lu, en combien de temps ? Si tel article n’est pas lu il est rangé au fond du site, si un autre déchaine les passions – quelles qu’elles soient – il est mis en « une » pour qu’il soit mieux vu et c’est ainsi que l’on contribue à fabriquer les opinions « main stream » et à faire rentrer des revenus publicitaires.

J’aurais pu, moi aussi, mesurer l’audience, chercher à voir ce qui vous intéresse le plus, comprendre vos attentes et puis mon site ne serait pas devenu le mien mais celui de mon auditoire, j’aurais fini par écrire ce qui vous plait et je me serais perdu et se perdre, n’est-ce pas l’une des raisons qui nous fait aller chez un thérapeute ? Je tiens à préserver ma liberté d’écriture et donc celle de penser. Ce qui me fait écrire c’est ce qui m’arrive dans la vie : une personne croisée, un comportement observé (chez moi ou chez l’autre), bref, c’est ma vie. Et ma vie n’est pas très différente de la vôtre, nous devrions donc plus ou moins nous intéressé.es l’un.e l’autre et si ça n’est pas le cas, ça ne sera grave ni pour vous ni pour moi.

Je vous invite néanmoins, si la pensée vous traverse, à réagir : vous n’êtes pas d’accord avec ce que j’écris ou vous ne comprenez pas, vous voudriez en savoir plus ? Ecrivez-moi, je vous répondrai avec plaisir et nous aurons entamé quelque-chose qui ressemble à une relation qui pourrait peut-être même être houleuse … et alors ! Nous apprendrons à naviguer par temps de houle et la houle nous fera moins peur. Nous avons tout à y gagner.

# Déshypnotisons-nous !

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