Quelques mots sur moi

Je crois qu’il est important de savoir qui nous parle, ne serait-ce que pour pouvoir recevoir ce qui est dit avec le recul nécessaire. En tant que thérapeute, je n’échappe pas à cette croyance c’est pourquoi il me semble important de vous proposer quelques mots sur mon histoire (1).

Je suis né à Paris en 1966, en juin. J’ai une sœur de 5 ans mon ainée.

La plupart d’entre nous pense être le fruit de son environnement et de son histoire, là, naissent et parfois grandissent nos travers, nos doutes et nos plus belles qualités. Pendant très longtemps, j’ai cru que mon histoire et mon environnement n’étaient faits que de facilités. Mais il y a quelques années, j’ai pris conscience qu’aux environs de 3 ou 4 ans, pensant jouer, j’avais été violé devant mon père qui, pour des raisons que j’ignore n’a pas pu ou su réagir, nous étions dans les années 70 et ce type d’événements n’avait pas la même image qu’aujourd’hui, je ne lui en veux pas.

Vers 13 ans, le « jeu » s’est représenté et je suis une nouvelle fois tombé dans le panneau. Bien sûr, et bien que je n’aie appris ces événements que très longtemps après (du fait de la mémoire traumatique), ils ont eu sur moi de nombreuses conséquences. Mais surtout, ils m’ont permis de chercher et trouver en moi des ressources que je n’imaginais pas. Ces ressources me permettent aujourd’hui d’avancer plus en accord avec moi-même.

Parallèlement, depuis l’âge de 16 ans et après quelques difficultés scolaires, mon entourage s’inquiétait de savoir si je n’étais pas « haut potentiel » (à l’époque, on disait autrement et c’était presque une maladie). Jusqu’en 2020, cette possibilité me mettait en colère ou me faisait rire mais je la refusais. Grâce à une rencontre que je n’oublierai pas, j’ai fini par accepter de faire le test qui a validé mon « haut potentialat ». Ce fut un vrai choc dont j’ai mis plusieurs semaines à me remettre mais grâce à cette découverte, j’ai pu commencer à apprendre à dompter mon cerveau et à mieux l’utiliser de la même manière que l’on peut apprendre à mieux respirer.

Je ne suis évidemment pas que cela (Cf. ici) et j’ai pu “dépasser” ces épisodes, cependant, ces 2 importantes prises de conscience m’ont permis de voir plus clair dans mes comportements et ma manière d’appréhender les situations et les rencontres. Ce qui pour moi était invisible ou désagréable à voir a pu prendre une tout autre tournure. En « voyant » ces parties – longtemps ignorées ou refusées – de moi-même, je me rendais un peu plus libre. Au fur et à mesure des événements et de ma découverte de moi-même, j’avais la possibilité de choisir qui je voulais être et non plus seulement obéir à des automatismes comportementaux qui me satisfaisaient de moins en moins et me plongeaient dans des situations que je créais bien qu’elles me nuisaient.

Les viols et le haut-potentialat qui jusqu’alors conduisaient inconsciemment ma vie ont pu prendre une place plus juste : celle de faits neutres auxquels je pouvais accorder l’importance que je décidais. Certes ils ont eu des conséquences nombreuses et évidentes mais que désormais je pouvais choisir d’arrêter. Il n’y a pas, pour moi, à s’apitoyer ou à être horrifié, je préfère infiniment savoir et être en capacité de m’en libérer plutôt qu’ignorer et subir.

Jusqu’en 2016, avant de faire de l’hypnose, j’ai fait du marketing, c’est bien le marketing, c’est souvent vu comme l’art de vous donner envie d’acheter un truc dont vous n’avez pas besoin ou cette marque plutôt que l’autre, celle que vous prenez habituellement. Il semble ne pas y avoir de rapport entre marketing et hypnose, souvent on me dit que dans les deux cas, il s’agit d’endormir les gens. Peut-être en effet, mais dans mon cas, ce qui m’intéressait, c’était “l’identité de marque”, comment on la créé, la renforce ou la respecte et c’est pareil dans ma façon d’accompagner : qui suis-je ? Qui êtes-vous vraiment, comment (vous aider à) vous respecter au mieux ? J’ai découvert que pendant longtemps dans ma vie, j’étais caché à moi-même (techniquement c’est un “faux-self”). Il a fallu me réveiller, me découvrir et me faire naître. C’est étonnant à 50 ans. Mais quelle chance de voir, lentement, sa propre naissance !

Certain.es pensent que le but de la vie est de découvrir qui nous sommes. Peut-être, je ne sais pas. En revanche, ce que je sais pour moi-même, c’est qu’en faisant face à mes ombres, aux parties sombres de mon histoire, j’ai pu éclairer le chemin qui me reste à parcourir d’une lumière bien plus douce et agréable.

Cet “article” est le fruit d’expériences désagréables et de la reconstruction qui en a suivi, de la recherche constante de la connaissance de moi-même pour m’améliorer à moi-même, pour cela, je suis passé et passe encore par de nombreuses techniques enrichissantes : l’hypnose et l’autohypnose bien sûr mais aussi le suivi psychologique, le chamanisme, la respiration holotropique, les constellations familiales, le reiki et d’autres encore. Ainsi, j’espère que ma pratique devient plus juste. Cette implication, je la demande aussi à ceux.celles qui souhaitent que je les accompagne parce que je crois que le changement est avant tout le fruit du désir personnel augmenté d’une connaissance qui apporte la liberté et l’autonomie.

(1) Mise à jour le 10 juillet 2024 : suppression des notions de “travail sur soi”