Quel chemin arpentez-vous ?

Vos pieds vous portent, parfois vous glissez, vous tombez et puis vous vous relevez. Vos chaussures sont peut-être usées, vos lacets défaits, vous marchez dessus, trébuchez et vous relevez encore, vous êtes crotté.e de la boue que vous foulez mais vous continuez. Parfois vous traversez des prés, des rivières, puis des ravins et des ornières et vous avancez toujours, parce qu’il faut, parce que vous le voulez, mais tout ce chemin que vous parcourez, cet horizon que vous poursuivez, est-il bien à vous ?

Asseyez-vous, posez-vous, retournez-vous et regardez la route parcourue. D’où part-elle, qui vous a mis dans cette direction précise ? Un choix, un rêve, une volonté ? Un coup, un trauma ? Une éducation, un trait tiré pour vous par d’autres ? Pourquoi êtes-vous là, à cet endroit à regarder en arrière ? Êtes-vous là où vous avez choisi d’être, est-ce là que vous fleurissez, que vous devenez ? Y a-t-il dans le lointain un tournant, une voie que vous n’avez pas prise, par peur, paresse ou ignorance ? Et cette voie si elle existe, où vous mène-t-elle ? Vous pensez qu’il est trop tard, que vous ne pouvez plus, que vous ne savez pas et puis, « tout perdre », vous n’y pensez pas !

Mais tournez-vous à nouveau et regardez devant maintenant. Quels sont ces chemins qui changent ? Ils n’étaient pas là il y a une minute à peine, simplement parce qu’ils sont devenus possibles, simplement, peut-être, parce que vous avez osé vous poser la question. Ils ne retournent pas en arrière, ils ne rattrapent pas le temps – pas perdu – ils reprennent votre route, la vôtre. Ni plus belle, ni plus simple, mais c’est la vôtre. Sur cette route, le seul sac que vous portez est à vous et seulement à vous, elle vous mène là où votre propre voix vous appelle, celle que vous n’aviez peut-être pas voulu entendre, encore moins écouter.

Devant vous désormais il y a deux chemins, celui que vous suiviez jusqu’à présent et qui continue et puis cet autre, « l’appel de la forêt » de Jack London, le « va par où tu ne sais pas » de Laurence de Labaume, qu’avez-vous peur d’y perdre, qu’allez-vous y gagner, que voulez-vous, que voulez-vous vraiment ? Vous pouvez choisir.

# Déshypnotisons-nous

← Article précédant

Prendre le temps d'aller mieux