Comment arrêter de penser ?

Il ne s’agit évidemment pas d’arrêter de penser (vous aurez tout le temps pour ça quand vous ne serez plus de ce monde, moine bouddhiste ou pro de la méditation) mais de contrôler un minimum les pensées qui nous soumettent et, par exemple, nous empêchent de dormir, nous font peur, nous font croire que nous sommes incompétents, bref, les pensées qui nous ennuient voire, nous gâchent carrément la vie.

Comme pour tout ce que nous faisons, ces pensées ont une fonction, plus exactement, la plupart du temps, elles avaient une fonction (très souvent : tout faire pour nous éviter des situations potentiellement désagréables). Mais, ces pensées passant de plus en plus sous les radars, nous ne les voyons plus et ne faisons pas la mise à jour qui pourtant serait nécessaire : « non, cette situation n’est plus dangereuse ». Ces pensées invisibles en génèrent d’autres qui elles sont visibles et viennent étayer leur « pensée mère », celles-là sont les polluantes qui nous empêchent de dormir (entre autres). La première chose à faire est donc de respecter vos pensées, de les interroger, de vous demander à quoi elles peuvent bien servir plutôt que de tenter de les rejeter. Plus vous les repousserez, plus elles résisteront fortement.

Les “techniques” que je vous propose d’essayer et de mettre à votre sauce, sont toutes des expériences personnelles, elles ont toutes marché a un moment ou à un autre, mettez-les en œuvre et vous verrez ce qui est le mieux pour vous :

Votre cerveau veut penser ? Utilisez son appétit et donnez-lui de quoi le satisfaire, l’idée est ici de générer volontairement un thème de pensée, de « brancher » votre cerveau sur ce thème et de le laisser broder dessus (ça, il adore). Par exemple en lui demandant d’imaginer que vous dormez (technique à utiliser de préférence au moment de dormir plutôt qu’au volant).

Là encore, il s’agit d’utiliser la volonté de penser de votre cerveau mais ici, plutôt que de le faire penser à autre chose, je vous propose de continuer la pensée jusqu’au bout (alors que notre tendance naturelle est plutôt de tenter de la chasser, surtout si elle est désagréable) prenez les devants sur votre cerveau et imaginez la suite de l’histoire (n’importe laquelle, ça n’a aucune importance), elle finira par s’essouffler d’elle-même et vous l’aurez tarie.

Cette technique concerne plutôt les pensées qui génère des peurs. Elles sont souvent générées par un stress quelconque qui élève imperceptiblement le rythme cardiaque ? Alerté par cette accélération, le système lui trouve une justification par des pensées stressantes qui, à leur tour, augmentent encore le rythme. En arrêtant de respirer quelques secondes à la fin de l’expiration et de l’inspiration vous ralentirez le rythme cardiaque et redonnerez son calme au système qui n’aura plus de raison de produire des pensées stressantes.

L’idée est ici de donner à votre cerveau une « forme » avec laquelle vous pouvez « jouer ». Aujourd’hui, vos pensées n’ont pas de forme, vous ne pouvez donc pas agir sur elles. Si vous donnez à votre cerveau une « existence », vous aurez un peu plus de moyens d’agir sur lui. Vous pouvez imaginer par exemple qu’il est un attelage de chevaux (et vous pourrez agir sur les chevaux : les calmer, les énerver, les nourrir, …) ou un bouillon (vous pouvez déplacer les carottes qui s’agitent, regrouper les pommes de terre qui ont l’air seules, …), bref, vous pouvez choisir n’importe quelle forme, elle doit juste vous parler et vous donner les moyens d’agir.

A l’inverse des techniques précédentes, il s’agit de le « forcer » à changer de sujet. Cependant, pour cela, il faut tout de même le nourrir, quoi de plus simple que de lui donner ce qui est déjà présent (et réel) : Écouter ! Écoutez l’extérieur, tout ce qui est extérieur à vous : les bruits, les silences, de votre chambre, de votre immeuble ou maison, de l’extérieur, …

Je ne suis pas très féru de méditation mais je vous renvoie à l’excellent ouvrage sur ce sujet de Fabrice Midal : “foutez-vous la paix” dont le titre est, en lui-même, une autre solution possible au problème …

J’espère que vous trouverez votre bonheur dans ces quelques techniques ou qu’elles vous donneront des idées pour créer les vôtres. L’idée générale, vous l’aurez compris est de reprendre un peu de contrôle sur notre cerveau qui, bien souvent, se conduit un peu comme si il n’avait de compte à rendre à personne.

# Déshypnotisons-nous

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